• Ailes des dieux


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    Depuis ma plus tendre enfance j’ai toujours eu peur du vide, terriblement peur. Je n’approchais jamais les bords d’une falaise, je ne plongeais jamais du haut d’un plongeoir. Mais un jour, quelque chose d’extraordinaire m’est arrivé. J’étais allé me promener seule dehors, dans la forêt proche de mon village. Je sais que sortir seule le soir n’est jamais conseillé. Encore moins dans une forêt. Je ne sais d’ailleurs pas trop  pourquoi j’y suis allée, quelque chose m’appelait de loin et le sentiment que je devais aller  le rejoindre était plus fort que tout. J’arrivai devant la grande falaise qui se trouve à deux kilomètres de chez moi. Je regardai le ciel et tout à coup, une grande lumière blanche m’éblouit. Je ne me souviens plus du tout de ce qui s’est passé par la suite mais j’avais la sensation que quelque chose ou quelqu’un me touchait. À mon réveil, je me trouvais toujours devant la falaise, mais un poids pesait sur mon dos. Je ne savais pas ce que c’était et je n’osais pas non plus regarder de peur que ce soit horrible. Des ailes apparaissaient dans mon dos. Deux grandes ailes noires couvraient la longueur de mon corps et projetaient leur ombre sur le sol. J’étais prise de panique, ne sachant comment me débarrasser de celles-ci et surtout, à l’idée de ce qu’allaient dire les gens. La première chose que je fis fut de trouver un endroit où me cacher et me calmer. Je courus dans la forêt jusqu’à ce que je trouve une grotte dans laquelle je me glissai. Là, je pleurai dans le noir. Le matin suivant, je restai dans la grotte, les larmes glissant le long de mes joues rougies par mes pleurs nocturnes. Ce n’est qu’ à la tombée de la nuit que je  pris une décision. Il fallait que je fasse quelque chose de ces ailes ; si on me les avait données c’était bien entendu pour une bonne cause. Le problème était de savoir comment vaincre ma peur du vide. Je montai au sommet de la falaise et regardai le vide. Une peur me tordit le ventre; je ne savais pas trop quoi faire, alors, sans plus réfléchir, je me jetai dans le vide. Mes ailes filaient dans le vent. Une grande sensation de bonheur m’envahit, comme si j’avais retrouvé une sensation perdue depuis des millénaires. Je volais partout où le vent m’emportait, je ne voulais plus descendre. Les gens des pays que je traversais me prirent pour un ange de la mort à cause de mes ailes noires. Lors de l’un de mes passages, un enfant tomba dans une rivière trop rapide pour que les secours puissent intervenir. Je plongeai la tête la première dans l’eau et sortit l’enfant de l’eau. Les gens qui m’entouraient m’acclamèrent et je sus ce que j’allais faire de mon avenir.
    Par la suite, j’ai réussi à faire stopper cinq guerres, à sauver plusieurs personnes de différents accidents, et les hommes d’église m’appellent l’ange déchu mais sauveur d’âmes. Je continue aujourd’hui à sauver des vies et j’ai même réussi à réussir la mienne. J’ai un mari charmant, deux enfants adorables, mais eux n’ont pas d’ailes, je vous rassure. Ils peuvent de cette façon vivre leur vie tranquillement. Au début, j’avais peur du vide et regardez au final. Je vis dans le vide, la tête proche des étoiles, et de ce fait, bénie des dieux.

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  • Le manoir

    Elle était devant la porte de sa nouvelle demeure. Personne ne l'attendait. Apparemment, elle était la première à revenir sur ces lieux depuis des années. L'horloge sonna huit heures. Elle avait la journée devant elle pour faire le plus gros du nettoyage. La jeune femme décida de commencer par la première pièce qui se présentait. C'était le salon. Elle retira les draps des meubles, dépoussiéra, balaya, puis elle partit chercher des produits pour laver le sol. À son retour, les draps étaient à nouveau sur les meubles, la poussière et la crasse recouvraient tout, comme si elle n'avait rien fait durant ces quelques heures. Soudain, des bougies s'allumèrent dans la pénombre du salon. Son sang se glaça. Prise de panique, elle quitta la pièce pour se réfugier dans une chambre qui se trouvait au même étage. Elle resta cachée pendant une bonne demi-heure avant de rassembler suffisamment de courage pour retourner dans le salon. Tout était resté comme quand elle était partie. Les bougies allumées reflétaient son ombre sur les murs. Elle les éteignit. Ce qui s'était passé n'était peut-être rien. Probablement son imagination.

    Elle commençait à avoir faim. Quand elle passa dans le couloir en direction de la cuisine, l'une des lampes accrochées sur le mur droit clignotait. Soudain le verre de la lampe explosa. La jeune femme sursauta et son cœur s'arrêta quelques secondes. Elle examina la lampe pour comprendre ce qui s'était passé et vit que l'ampoule n'avait rien, pas le moindre éclat. Elle avait du mal à manger après tous ces événements étranges. Quand elle eut terminé, elle continua son nettoyage dans le manoir. Le phénomène qui s'était produit dans le salon, se répéta dans toute la demeure. Plus elle s’acharnait, plus elle s'épuisait. Il était dix-huit heures quand elle décida qu'elle n'en pouvait plus. Tous ses muscles étaient endoloris. Soudain un pied traversa le mur. Sur le moment, elle mit cette vision sur le compte de la fatigue. Peu de temps après, une femme traversa le mur, et se dirigea vers le mur d'en face. La jeune femme n'en croyait pas ses yeux. Elle partit d'un pas décidé vers la salle de bain et se rafraîchit le visage. L’eau froide lui fit le plus grand bien. Se laissant glisser sur le sol, elle s'assoupit. Quand elle se réveilla, elle avait froid, son corps était glacé, une sensation nouvelle parcourait ses veines, une autre énergie. Elle constata que plusieurs personnes l'observaient. Se redressant avec l’intention de les chasser de chez elle, la jeune femme hoqueta quand elle vit qu'ils étaient pâles et transparents. Elle ne comprenait plus rien. Prise de panique, elle hurla et courut dans tout le manoir. Lorsqu’elle arriva dans le hall, elle chercha à sortir mais rien n'y fit. Les aiguilles de l'horloge devenue folle tournaient rapidement. Tout se mélangeait dans sa tête. Petit à petit, tous l'entouraient. Elle eut beau se débattre, ils ne reculaient pas. Bientôt elle serait contre le mur. L’un deux la poussa, elle traversa les briques rouges et comprit enfin.
    Elle était morte.

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    info : j'ai par mémoire avoir étudié une nouvelle similaire, mais je ne parviens pas à me souvenir du titre ou de l'auteur, car cela remonte à l'époque du collège. Si quelq'un trouve la nouvelle, merci de me le dire pour savoir si c'est une inspiration ou un plagia involontaire....


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